Le saignement de nez ou Epistaxis
Le saignement de nez ou Epistaxis
On appelle épistaxis tout écoulement sanglant extériorisé par les narines ou la bouche et trouvant son origine dans les fosses nasale ou les sinus.
Ce symptôme de saignement du nez est fréquent et touche essentiellement deux populations de patients :
- le jeune enfant, garçon entre 6 et 8 ans, pour lequel les facteurs hormonaux, la croissance nasale et le grattage vont favoriser la survenue de blessures de la cloison nasale où se trouvent de nombreux vaisseaux superficiels. Cette situation fréquente et souvent bénigne nécessite toutefois un bilan ORL rigoureux pour ne pas négliger une cause plus atypique.
- la personne sous anticoagulant, dont le saignement est souvent abondant et ne cède pas aux mesures habituelles de compression nasale et de mèchage, du fait de la fluidité importante du sang.
Le nez et plus particulièrement la cloison nasale est une zone de confluence dans laquelle système carotidien interne et externe se rejoignent. Les saignements d’autres origines sont rares et souvent plus difficile à gérer du fait la difficulté d’accès, sans anesthésie, de certaines zones du rhinosinus.
La prise en charge du saignement de nez est variée et débute par :
- Le mouchage des caillots
- La compression de la zone artérielle entre deux doigts en pinçant les narines, tête en avant pour éviter d’avaler le sang ce qui donne nausées et rend difficile l’évaluation de l’intensité de l’épistaxis.
- Maintenir cette compression 10 minutes sans relâcher.
En cas de persistance au relâchement ou de récidive précoce, un avis médical est alors conseillé.
Il débouchera soit sur la mise en place de mèches hémostatiques (bloquant les saignements) ou sur la cautérisation directe des vaisseaux blessés.
La cautérisation est soit chimique, sans anesthésie car presque indolore, par nitrate d’argent ou acide chromique, soit électrique sous anesthésie locale voire générale. Cette dernière peut se réaliser au cabinet ou au bloc opératoire selon la gravité de l’hémorragie.