Les ronflements
Les ronflements
Les ronflements ou ronchopathie, est l’existence de bruits respiratoires durant le sommeil dont le volume est responsable d’une gêne socio-conjugale.
Ce symptôme fréquent peut s’associer à un trouble respiratoire appelé hypopnée voire apnée, qui est un ralentissement ou un arrêt respiratoire.
Cette situation potentiellement grave se nomme Syndrome d’apnées du sommeil ou SAS.
Selon la sévérité de ce syndrome, les risques sur la santé peuvent être graves : Hypertension artérielle, somnolence diurne, dépression, vertiges, voire infarctus du myocarde et accident vasculaire cérébral. La distinction entre simple ronchopathie et SAS est donc une étape nécessaire.
C’est le bruit produit par la vibration des tissus mous de la gorge et surtout du palais mou et de la luette. Tout rétrécissement de la filière aérienne supérieure génère une modification du flux d’air qui passe d’un flux laminaire à un flux turbulent générateur de phénomènes d’aspiration (faisant bouger les tissus mous pharyngés) et de bruit.
Certains facteurs favorisent donc cette vibration des tissus mous :
- Le surpoids qui réduit le calibre du pharynx, alourdit les tissus mous comme le palais, gêne les mouvements respiratoires.
- La position du dormeur joue un rôle essentiel, sur le dos, la langue et le palais tombent en arrière et réduisent le passage de l’air dans le pharynx.
- L’obstruction nasale, par une déviation de la cloison nasale par exemple, empêche une respiration nasale adaptée, et le dormeur doit ouvrir la bouche pour respirer ce qui aggrave le flux d’air à ce niveau responsable des ronflements,
- L’obstruction pharyngée, le rétrécissement du fond de la gorge par des amygdales hypertrophiques, une luette longue ou un voile du palais bas.
- La forme et la position de la mâchoire et de la base de la base de langue jouent un rôle déterminant mais ne peuvent être pris en charge que par des orthèses d’avancée mandibulaire (resmed/ narval) ou des chirurgies lourdes.
Il repose sur trois axes :
- Médical : – par la prise en charge des facteurs inflammatoires ou allergiques responsables du rétrécissement des fosses nasales.
- Prothétiques : – par l’utilisation des orthèses d’avancée mandibulaire dont le moulage est réalisé au mieux par un dentiste spécialisé. – par La Pression Positive Continue (PPC) qui est le traitement de référence de l’apnée du sommeil. Durant le sommeil l’appareil de PPC délivre de l’air sous pression par l’intermédiaire d’un masque. La pression maintient les voies aériennes supérieures ouvertes, sans perturber la respiration, et empêche les arrêts respiratoires. Cet appareillage est cependant réservé aux personnes fortement atteintes par le syndrome d’apnée du sommeil.
- Chirurgicaux : – par amélioration de la ventilation nasale, avec notamment la septoturbinoplastie. – par repositionnement du voile du palais et de la luette par le biais d’une uvulo-velo-pharyngoplastie à laquelle une amygdalectomie (ablation des amygdales) peut être associée.