Les Acouphènes
Les acouphènes
L’acouphène correspond à la perception de son sans source extérieure. Il peut être lié à une lésion de l’oreille interne se traduisant par une baisse de l’audition ou un vertige.
On le rencontre parfois isolé c’est-à-dire sans perte auditive ressentie, mais ce cas de figure ne représente qu’un quart des patients.
Cette pathologie est difficile à appréhender car inaudible pour l’entourage et non visibles aux examens d’imagerie, de plus ses fluctuations sont dépendantes de l’état de fatigue ou de tension nerveuse, ce qui renforce l’idée auprès de l’entourage que ce symptômes n’est « que » psychologique.
On estime le nombre de patients de faire en France à 4 à 6 millions avec 100 000 nouveaux cas par an. L’acouphène est une pathologie fréquente mais en fait rarement invalidante. Seule une minorité est mal tolérée, et l’évolution spontanée ou avec prise en charge est la tolérance et non l’aggravation.
L’acouphène nécessite donc un bilan auditif pour le relier à une éventuelle lésion du système auditif et ainsi éliminer des pathologies évolutives mais rares. Plus souvent l’acouphène ne rentre pas dans le cadre d’une pathologie complexe, on l’appelle alors acouphènes essentiels ce qui représente le cas le plus fréquent qui peut être pris en charge de façon variée et nécessairement personnalisée.
Les acouphènes essentiels sont en général secondaires à une perte auditive localisée et leur intensité varie en fonction de nombreux facteurs : En effet si les acouphènes essentiels naissent de l’oreille interne, leur entretien et surtout leur autonomisation est cérébrale.
Lorsque l’acouphène est installé de manière récente des traitements en urgence peuvent être prescrits pour apaiser de manière significative voire complète l’acouphène.
Au-delà de quelques mois de perception d’un acouphène, le cerveau n’a plus besoin de l’oreille interne pour percevoir ce son. Toute thérapeutique visant l’oreille interne est alors inefficace et la prise en charge doit alors être globale. La prise en charge va alors consister à améliorer la perception cérébrale de l’acouphènes, a diminuer la recherche de l’acouphène par le cerveau et à ré-associer audition et plaisir. La prise en charge du sommeil est là aussi un point capital dans la gestion de l’acouphène, et l’amélioration de l’audition éventuellement par audio prothèse peut être proposée.
Les acouphènes peuvent parfois rentrer dans le cadre de maladie telle que la maladie de Ménière, les otites et perforations tympaniques, l’hypertension artérielle, l’hyperthyroïdie, et de manière exceptionnelle secondaires à la présence de lésions tumorales, bénignes dans l’immense majorité des cas