L’oreille comporte trois parties :
Les bruits (c’est-à-dire les vibrations provoquées par les sons) sont transmis à travers l’oreille externe et l’oreille moyenne jusqu’à l’oreille interne. Au niveau de l’oreille interne, les vibrations sont ensuite transformées en un signal nerveux que le nerf auditif achemine jusqu’au cerveau.
Un audiogramme (mot composé d’audio et de gramme, du grec gramma “lettre”) est un examen qui permet de déterminer vos capacités auditives sous forme d’une représentation graphique.
Cet examen est destiné à faire le bilan d’une perte auditive.
Dans certains cas celle-ci est survenue de façon insidieuse et semble peu importante, la gêne se manifestant surtout dans le bruit. Dans d’autres cas, la baisse auditive est au contraire apparue brutalement et ne fait aucun doute. Cette atteinte auditive peut parfois s’accompagner de bourdonnements et/ou de sifflements d’oreilles (appelés acouphènes).
Quel que soit le mode d’installation de la perte auditive, un audiogramme est indispensable pour objectiver et quantifier le déficit et savoir de quelle partie de l’oreille il provient.
Cet examen doit être prescrit par votre médecin. Avant de passer cet examen, totalement indolore, aucune précaution particulière n’est requise. Il s’agit toutefois d’un test subjectif qui nécessite une bonne collaboration et une concentration efficace.
Dans un second temps, votre audition est aussi évaluée à l’aide d’un vibrateur posé directement sur la mastoïde (os situé juste derrière le pavillon de votre oreille). Contrairement à la conduction “par voie aérienne” évaluée précédemment, les sons produits par le vibrateur sont transmis à l’oreille interne “par voie osseuse” (à travers l’os de la mastoïde). L’opérateur trace ainsi une courbe d’audition en “conduction aérienne” et une autre en “conduction osseuse”.
Cette conduction osseuse ne peut être inférieure à la conduction aérienne.
Une fois l’audiogramme terminé (et avant de vous faire sortir de la cabine), l’opérateur peut vous faire un dernier test qui dure quelques secondes : le test de Weber. Un diapason est appliqué sur le point le plus élevé de votre crâne (vertex) ou sur votre front et l’on vous demande de quel côté vous percevez la vibration : à droite, à gauche ou au milieu ?
L’audiogramme établit 2 courbes pour chaque oreille : une courbe d’audition “en conduction aérienne” et une courbe “en conduction osseuse”, soit 4 courbes au total.
• Le déficit auditif est calculé en “décibels”, en comparant vos propres courbes à la courbe “idéale” d’un sujet normal.
La surdité est ainsi qualifiée de :
Pour préciser la nature de la surdité, on compare votre courbe d’audition en conduction aérienne à celle en conduction osseuse.
Si vous présentez une surdité de transmission (courbe de conduction osseuse normale et courbe de conduction aérienne abaissée), le problème se situe dans l’oreille moyenne.
Si vous présentez une surdité de perception (les deux courbes sont abaissées de façon similaire), il s’agit d’une atteinte de l’oreille interne.
Enfin, dans les surdités mixtes (la courbe de conduction aérienne est plus abaissée que celle de la conduction osseuse), il existe une atteinte de l’oreille moyenne et de l’oreille interne.
• Le test de Weber, permet également de préciser le type de surdité, le son étant latéralisé du côté de l’oreille la plus sourde en cas de surdité de transmission.
• Cette distinction entre surdité de transmission et de perception est importante pour que votre médecin détermine l’origine de la perte auditive (éventuellement en s’aidant d’autres examens) et pour orienter sa prise en charge.